Restitution d’enquête sur l’éco-anxiété
Une enquête réalisée pour caractériser l’éco-anxiété
La canicule de cet été a déclenché dans ma pratique une nouvelle tendance. L’éco-anxiété est devenue une nouvelle clé d’entrée pour commencer un travail en psychothérapie. Les records de température vécus cet été 2019 ont bousculé les croyances du mental. Ce qui n’était peut-être pas encore admis par l’intellect a été vécu dans le corps : l’action humaine a un impact réel et dévastateur sur l’environnement. Face aux phénomènes climatiques et effondrements en cours les individus ressentent une forme de stress pré-traumatique appelée éco-anxiété.
Fin Août je décide de réaliser cette enquête afin de mieux comprendre les mécanismes de l’éco-anxiété. Il n’y a, à ma connaissance, encore aucun travail de recherche réalisé sur ce sujet en France. La matière nous vient des pays anglo-saxons, de Belgique, mais la France est à la traine.
Ce questionnaire de 33 questions a été diffusé principalement sur les réseaux sociaux et est resté en ligne un mois, entre le 10 Septembre et le 10 Octobre 2019. 1 264 personnes y ont répondu, 84% l’ont rempli en intégralité (soit 1 066 participants)
Les cinq enseignements issus de ce travail de recherche sur l’éco-anxiété
- Présence d’un réel besoin de mettre des mots sur des maux ;
- Une éco-anxiété systémique, reliée à un ensemble de facteurs qui touchent aussi bien la sphère de l’intime que la dimension géopolitique ;
- Un large éventail d’émotions et de ressentis qui va au-delà de l’anxiété ;
- L’éco-anxiété a un impact sur la mise en mouvement et sur la capacité d’action ;
- Une invitation à la re-connexion à la nature dont nous, êtres humains, faisons partie.